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Premiers pas en Lituanie...

Dans cette partie, je vous propose de découvrir comment se déroule ma petite vie en Lituanie. Je partagerai avec vous mes impressions sur cette nouvelle vie. Let's go!

        Il est près de 19h00 lorsque mon avion se pose enfin sur le sol lituanien. Le voyage, aussi court soit-il (2h45 environ) fut éprouvant car ce ne fut pas si facile de quitter la France. Lorsque que j'ai trouvé mon stage, j'étais très heureuse de partir mais plus la date de départ approchait et plus je doutais. Cinq mois, c'est plutôt long. Je ne voulais plus quitter mes amis, ma famille et tout le confort de ma petite vie. Mais rassurez-vous, j'ai finalement pris l'avion même si les au revoirs furent compliqués d'autant plus que j'attendais désespérément des nouvelles de mon maître de stage pour savoir si il viendrait à ma rencontre ou si je devais me débrouiller seule. Je suis donc arrivée comme prévu à l'aéroport de Vilnius sans trop savoir si il m'attendrait ou non.

         Finalement, il était là et m'avait envoyé un message pendant le vol. Heureusement qu'il était là car d'une part, ma valise pesait 26kg et des poussières et j'avais beaucoup de mal à la porter. Et d'autre part, parce que j'aurais dû prendre un taxi seule et certainement payer le prix fort. Du moins c'est ce que m'explique Ignas, c'est un peu comme à Paris, les chauffeurs ont tendance à profiter de la faiblesse des touristes à leur arrivée. Bref tout commence finalement bien!

         Côté temps, et comme je m'en étais rendue compte depuis le hublot de l'avion, c'est plutôt neigeux ici et qui dit neige dit froid! Je ne regrette pas d'avoir pris mes bottes fourrées, aussi curieuses soit-elles... Ignas appelle un taxi et nous partons en direction de mon hôtel, je dépose ma valise et nous rejoignons une collègue qui nous attend pour dîner chez elle. Elle souhaite me rencontrer avant le début du stage. Je suis très touchée par l'hospitalité des lituaniens car lorsque nous arrivons, Marysa me serre dans ces bras et m'offre des chaussons afin de ne pas avoir froid aux pieds... Marysa est originiaire d'Uruguay ce qui explique en partie la proximité qu'elle a avec les gens contrairement aux lituaniens qui n'ont pas coutume de faire la bise et encore moins de serrer les gens dans leur bras. Marysa tenait auparavant un restaurant, elle cuisine beaucoup de petits plats et pour l'occasion, elle avait préparé une sorte d'apéro dinatoire avec de nombreuses petites choses à déguster, un peu à la manière des tapas. Je suis enchantée par cette première soirée, je ne pensais pas déjà rencontrer mes collègues et encore moins manger avec eux.

Mon hôtel

         Contrairement à la plupart de mes collègues rislaviens, j'ai eu la chance d'être aidé par mon maître de stage dans ma recherche d'appartement. Un réel soulagement car la Lituanie n'étant pas encore un pays très touristique, il est difficile de trouver des offres de location en anglais. Ignas m'envoyait donc régulièrement des offres d'appartements mais le problème c'est que pour louer un appartement en Lituanie, il faut déposer une caution en liquide. L'appartement revient au plus rapide et vous imaginez bien que depuis la France, j'était toujours en queue de peloton! Au final, je vis donc actuellement dans un hôtel: le Corner Hotel. Il a la particularité d'accueillir des étudiants sur le long terme durant la basse saison. C'est donc un bon compromis étant donné que ma chambre est plutôt grande, j'ai ma propre salle de bains, toilettes inclus, la télévision et le plus important: internet. Je dois simplement partager la cuisine avec les autres étudiants. Le fait de me retrouver avec des étudiants, la plupart suivant le programme Erasmus, est aussi un "plus" car je me sens beaucoup moins seul et je peux me faire quelques amis!

       Pour l'instant, je ne sais pas encore si je vais rester dans cet hôtel pendant toute la durée de mon stage mais il est fort probable que oui car il est situé tout près de l'agence et parce que je n'ai pas le temps d'entreprendre des démarches pour trouver un appartement.

Petit détail de taille

     Pour faire simple, en recherchant mon stage, j'ai pensé à tout sauf à une chose: la langue... C'était un aspect totalement secondaire pour moi car dans ma tête, quelque soit le pays où j'irais, je parlerais anglais. Je comprendrais et je serais comprise! Oui... Dans un monde parfait sans doute mais pas en Lituanie. Le lituanien s'apparente un peu à de l'espagnol, mélangé à du russe avec un peu de français et pourquoi pas un petit peu d'estonien. L'idée que vous devez retenir c'est que pour mes pauvres oreilles françaises, c'est incompréhensible! Ajouter à cela le fait que très peu de lituaniens parlent l'anglais et que la langue lituanienne est totalement illisible et vous obtenez une joyeuse galère!

     Mais je ne suis pas de nature péssimiste et même si je ne suis pas bilingue en anglais, je parviens à me faire comprendre et en parallèle, j'apprends les bases du lituanien pour pouvoir communiquer un minimum dans les tâches quotidiennes comme le supermarché par exemple. J'envisage aussi de prendre quelques cours plus approfondis car même si ils font de nombreux efforts pour parler anglais, mes collègues parlent quand même le lituanien et dans ces moments là, je me sens particulièrement seule. J'ai bien conscience que je ne comprendrai pas parfaitement le lituanien même avec des cours, mais au moins, je saurai de quoi parlent mes collègues et je suis certaine qu'ils apprécieront mes efforts autant que j'apprécie les leur pour communiquer avec moi.

Sunny warm days

Messieurs, prenez-en de la graine!

20 Avril 2013: My first Lithuanian McDo

     Vous vous demandez sûrement ce que vient faire MacDo dans ce blog... Je répondrai simplement que c'est un gros clin d’œil à tous ceux qui me connaissent et qui savent combien c'est important pour moi. Je suis bien certaine que 40% de mes apports nutritionnels annuels proviennent de Mcdo! Il ne se passe pas deux semaines sans que je me rende dans mon fast food préféré et j'assume totalement. Seulement voilà, depuis mon arrivée en Lituanie, je n'avais pas encore eu l'occasion de manger un seul Mcdo alors aujourd'hui j'ai craqué! :)

          Mcdo n'est pas très apprécié par les lituaniens de manière général et je comprends tout à fait pourquoi. Un menu Best Of normal coûte environ 18LT soit 5€. En considérant le fait que les repas du midi ne coûtent que 12LT et qu'ils sont bien plus équilibrés et meilleurs pour la santé, il est facile de comprendre pourquoi. En France, un restaurant ne peut pas résister aux prix très attractifs que propose l'enseigne Mcdo donc le choix est vite fait pour les petits budgets étudiants. Aujourd'hui, j'en viens à reconsidérer les choses et je ne pense pas que j'irai souvent à Mcdo car comparé aux petits restaurants, c'est finalement cher. Jamais je n'aurais pensé dire ça mais il faut savoir reconnaître les choses parfois!   

Et les courses?

Amies de la gente féminine, combien de fois vous êtes vous pris une porte en pleine tête puisque le charmant jeune homme devant vous ne l'avait pas tenu? Est-ce que, comme moi, vous avez déjà attendu désespérément qu'un homme aux bras musclés vous aide à porter vos sacs de courses de trois tonnes chez vous? Et bien, si vous entreprenez un voyage en Lituanie, sachez qu'ici la galanterie existe encore! Si si, je vous assure! Il ne se passe pas un jour sans que Ignas, le directeur de l'agence ou tout autre lituanien me tienne la porte lorsque j'entre dans une pièce ou me propose son aide pour porter un sac qui pourrait s'avérer trop lourd! C'est vraiment très agréable. J'apprécie vraiment le côté conservateur de la Lituanie. Ici, les gens ont encore beaucoup de valeurs et conservent leurs traditions, ils sont très fiers de leur pays et gardent toute leur identité. On sent bien que la mondialisation n'est pas encore par ici.

      Il s'est produit un événement en Lituanie... Nous ne l'attendions plus mais le printemps est finalement venu nous saluer! Nous avons atteint les 20°C, voir plus! Et pour ceux qui seraient encore sceptiques quand à cette information, j'ai pour preuve cette superbe photo avec ma collègue Ramunè. Il faisait tellement bon que nous avons pu rouler en mode décapotable, une première pour moi au passage... Malheureusement ce ne fut qu'éphémère et aujourd'hui, bien que le soleil se manifeste, la chaleur n'est pas au rendez-vous. Je lance donc un S.O.S et implore la chaleur de revenir! Au placard les manteaux et les cols roulés!

Une petit bout de France en Lituanie?

      Aujourd'hui, il fait beau, il fait chaud, c'est l'été! Ok non c'est pas tout à fait l'été mais si je reste derrière ma fenêtre, c'est exactement comme si dehors c'était les tropiques donc c'est l'été. Voilà.

      Parisienne de cœur et française en mal de son pays, je décide de me rendre au café de Paris afin de retrouver une ambiance un peu plus frenchy! J'aime bien aller me balader dans le parc tout près de ce café, c'est une atmosphère paisible et très française. La question est: pourquoi les français s'obstinent à rechercher l'ambiance de la France alors qu'ils sont à l'étranger? Tout simplement parce qu'on aime notre pays! En ce qui me concerne en tout cas...

     Bref, me voilà donc poser au café de Paris! Le décor est là, on se croirait dans un bistrot parisien. Le menu du jour est affiché en français, en anglais, en lituanien. Quelques plats typiquement français: moules/frites, escargots, salade 

Caesar, crêpe, "french fries" et sur ma gauche, des croissants... Sur ma droite? Le sosie de Romain Duris! Si si je vous jure, je suis prête à revenir rien que pour le voir! ;). Bon, en tout cas pas de doute, on est bien en France. Je commande un pepsi (très français...), un panini façon Caesar (encore très français...) et des french fries (des frites quoi...). Je me pose et j'attends. Le patron parle français et quelques expressions bien françaises lui échappent du genre "c'est quoi ce bordel", "mieux vaut tard que jamais"... A la table voisine, une famille de français, des amis du patron et pour le reste, des lituaniens. :). Je mange mon repas, c'est bon, sans plus mais peu importe, je me sens un peu chez moi. Je paie l'addition. C'est aussi cher qu'à Paris... J'exagère un peu mais en tout cas, c'est plus cher que la moyenne dans un restaurant lituanien. Je dis "au revoir" et je pars lézarder au soleil! Vive le 1er Mai! 

         Le temps passe et un problème demeure. Avez-vous déjà essayer de lire une partition de musique? C'est un peu du chinois non? Si. Bref, il s'agit d'une image afin que vous compreniez ce que je ressens dans les magasins! Il ne se passe pas un seul jour sans que je revienne de course avec un produit surprise. Le dernier en date: du lait! Enfin, ce que je considérais comme du lait... Imaginez un peu ma surprise lorsque prise d'une envie soudaine de petit-déjeuner (fait exceptionnel), je me jette sur ce qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une brique de lait. Je l'ouvre et commence à verser le contenant dans mon bol... Pas très liquide cette affaire! Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis de bonne humeur le matin, la journée commence bien! Il s'agit en fait de lait fermenté qui s'apparente un peu à de la crème. Enfin bref, pour le moment, les courses sont un vrai casse-tête pour moi, je passe bien 1h dans un magasin pour ramener seulement 5-6 produits chez moi. Je ne parviens pas à déchiffrer ce qui est écrit sur les étiquettes et il n'y aucune traduction en anglais, encore moins en français! Parfois cependant, quelques miracles! J'ai trouvé de la moutarde de Dijon! J'étais si contente que malgré le fait qu'il n'y avait que de la moutarde "forte", j'ai acheté un pot!

Ignas wedding day!

        Vive les mariés!!! Et évidemment les meilleurs vœux de bonheur! Je parie que vous brûlez d'impatience de savoir comment se passe un mariage en Lituanie. Et bien comme suit mais excusez-moi d'avance, mais ce mariage était un peu comme un baptême (...) pour moi dans la mesure où je n'ai pas souvenir d'avoir assister une seule fois à une cérémonie de mariage dans toute ma vie. J'attendais d'être en Lituanie pour ça vous pensez bien.

Bref il est environ 12h30 à l'agence quand je vois mes collègues se lever un à un et partir enfiler leurs vestes. Pensant qu'ils vont déjeuner, je n'y prête pas attention quand je réaliser qu'ils m'attendent: "Océane?" "Oui?" "C'est l'heure là, pour la cérémonie!" "Aaah mais il n'est que 12h30, c'est pas un peu tôt?". Et nous voilà partis, j'ai le privilège de monter dans la décapotable qui gardera son toit pour l'occasion puisqu'il pleut... Mariage heureux... Je vous épargne la suite.

        Nous arrivons à l'église, les futurs mariés se font attendre. C'est une église de type gothique, la plus vieille de toute la ville. Elle est inspirée du style germanique reconnaissable aux briques rouges qui ornent la façade. Bref, j'ai bien appris mes leçons et j'ai des très bons guides avec moi. La musique retentit! La même musique que dans les films américains... Tin tin tintin tin tin tintin. Les futurs mariés s'avancent, ils forment un très joli couple. Ignas est méconnaissable dans son chic costume parfaitement taillé. La cérémonie commence, pas de sous-titres... Je suis le mouvement... Assis, debout, signe de croix, assis, debout. Je ne perd pas une miette de l'échange des alliances et les voici déclarés mari et femme. Félicitations! Une nouvelle fois la musique retentit et les mariés sortent, le cortège d'invités suit. On est pas si nombreux, c'est un mariage convivial, pas l'un de ces grands mariages où personne ne se connait vraiment.

         J'attend le lancé du bouquet de la marié. Pas de lancé mais à la place, une petite séance de félicitations au cours de laquelle les invités remettent des cadeaux aux mariés, il s'agit majoritairement de beaux bouquets de fleurs. Puis une séance photo débute avec tous les invités. Je suis un peu gênée car avec la team Baltic Blues, nous avons fait une petite photo et comme je fais partie de cette catégorie de gens qui sont de petite taille, je me retrouve placée devant, juste à côté de la mariée, par la photographe. Ne connaissant pas la mariée et étant de passage, j'aurais préféré de loin qu'on ne voit que ma tête dans un coin gauche ou droit de la photo, je ne me sens pas à ma place sur cette photo. Pendant ce temps, on ouvre les bouteilles de champagnes devant l'église et tout le monde trinque au bonheur des mariés. Il faut avouer que c'est différent du vin d'honneur, boire devant l'église, c'est un peu particulier non? Des petits cadeaux sont remis aux invités, il s'agit de friandises type gaufrettes et chocolats, cela remplace nos dragées je suppose. Sur l'un des emballages de gâteaux, il y'a la photo des mariés avec la date du mariage. C'est très mignon, je pense que je préfère cela aux sempiternels dragées. Voilà, à peine le temps de saluer Ignas que nous repartons déjà pour l'agence. Le reste du mariage se déroulera sans nous.



Par un samedi pluvieux...

          Aujourd'hui, il pleut... Et que font les gens quand il pleut? Ils vont au musée! Je décide donc de me rendre dans l'un des musées que je souhaite découvrir depuis mon arrivée mais que je réservais justement pour un jour de mauvais temps: le Musée des victimes du génocide! La journée s'annonce follement gaie! C'est certain que ce n'est pas un musée amusant à visiter mais qu'on le veuille ou non, c'est une page de l'Histoire de la Lituanie et il est intéressant de se pencher dessus. 

        Le musée est plutôt éloigné du vieux centre, c'est un grand bâtiment plutôt lugubre. Sur les façades, on peut voir inscrit le nom des nombreuses victimes du génocide ainsi que des résistants qui ont été emprisonnés puis tués entre ces murs. Ça et là, des bouquets de fleurs... Le bâtiment a abrité tour à tour la Gestapo allemande puis le KGB russe et au sous-sol se trouvent les prisons. Ce n'est pas très engageant, j'hésite à entrer et puis je me décide, je rentre. A l'entrée, une dame pas très gracieuse qui crie "tickets" à tout va car quelques personnes rentrent sans payer. Je paie (environ 2€, ce n'est pas cher) et je débute la visite. Elle est plutôt bien organisée et dans chaque pièce, on avance dans le temps. La collection d'objets de l'époque est plutôt importante, il y'a de nombreuses photos, des uniformes, des armes, des objets ayant appartenu aux victimes... On est vite plongé dans l'ambiance qui régnait à l'époque. Résistance, déportation, extermination, espionnage, vie des gens pendant l'époque soviétique... Toutes les pages de l'histoire sont abordées de manière très précise et avec de nombreuses photos, lettres, vidéos et reconstitutions. Le musée compte trois étages auxquels il faut ajouter les sous-sols dans lesquels je me rend. Au début de la visite, il faisait plutôt chaud et j'ai laissé ma veste à l'étage dans un casier, je le regrette car il fait plutôt frais dans les sous-sols. Je ne sais pas si c'est l'atmosphère qui me donne cette impression ou si il fait vraiment froid. C'est franchement déprimant. On découvre les nombreuses cellules où séjournaient les prisonniers, l'ambiance est glaciale. On peut rentrer à l'intérieur des cellules mais c'est un peu glauque. Puis, on peut voir les salles qui servait à "punir" les prisonniers, pour la plupart des prisonniers politiques. Ce sont de petites pièces sans aucune fenêtre où on laissait le prisonnier livré à lui-même pendant 10 jours avec pour seul ration journalière 300 g de pain. J'accélère la visite car je commence vraiment à me sentir mal à l'aise et je me retrouve dehors dans la cours où on laissait sortir les prisonniers. Encore une fois, des petits box avec un banc au centre et un peu d'herbe autour, c'est pas Central Park... Je termine par la dernière pièce, la salle d’exécution qui est un peu reculée des cellules. A l'intérieur une vidéo expliquant le déroulement des exécutions. J'en ai assez vu, je quitte le musée et dehors, le soleil est apparu! 

           En définitif, ce musée est vraiment déprimant et la visite est très glauque mais il faut quand même s'y rendre si on veut un peu mieux comprendre l'histoire du pays et ce qui a forgé l'identité de la Lituanie. 

Pour plus d'informations: http://www.genocid.lt/muziejus/en/



Les journées de l'Europe

Alors que je sors du musée, je me rends dans la rue la plus animée et l'une des plus populaires de Vilnius: Gediminas Avenue. Il y'a beaucoup de monde et je me rends compte, grâce aux affiches et sans traducteur (!!), que ce sont les journées de l'Europe! Tout au long de la rue, il y'a des stands aux couleurs de l'Europe: Allemagne, Norvège, Roumanie, Belgique, Italie... La France est absente! De nombreuses activités sont proposées, il y'a de la danse, de la musique, de la magie et quelques conférences. Après le musée du KGB, c'est vraiment très agréable de voir un peu de gaieté! J'en profite pour faire un peu de shopping par la même occasion et puis comme il est bientôt l'heure de manger, je me mets à la recherche du stand qui saura combler mon appétit! Le stand british est plutôt tentant avec le bus à étage typiquement londonien qui s'est pour l'occasion transformé en terrasse mais je cherche quelque chose d'un peu plus atypique. Je poursuis mes recherches et jette un œil en Italie, des pâtes of course... Finalement, le vainqueur et l'élu de mon estomac est... la Belgique!  Il y'a beaucoup de monde à ce stand et les plats qu'ils proposent ont vraiment l'air très bon et contrairement à ce que vous pensez, je n'ai pas mangé des frites mais une sorte de burger. A l'intérieur, du porc et du poulet accompagné d'une sauce à la moutarde, de petits oignons et j'avoue, de quelques frites. Franchement, je déconseille de le manger avec les mains!! C'est pas un burger de McDo ça, c'est un burger de compet'! C'est vraiment bon et en plus, je le déguste en terrasse. Pas de doute, le printemps est bel et bien arrivé à Vilnius!

Une journée chez les Karaites

        Aujourd'hui, il fait beau, il faut chaud alors ni une ni deux j'enfile mon petit short d'été, mon chapeau, j'encombre mon sac de choses inutiles et je file en parfaite touriste à Trakai! Il est nécessaire d'emprunter un bus pour s'y rendre puisque la ville se situe à 40 km de Vilnius. Je repère donc la station la plus proche et recherche mon bus. Il y'a pleins de bus, c'est affolant! Pas une pancarte en anglais et des lituaniens pas très coopératifs qui refusent de m'aider prétendant ne pas parler anglais dans un anglais très correct. Bref, j'ouvre une petite parenthèse, la Lituanie a encore beaucoup d'effort à fournir pour l'accueil des touristes car les acteurs du tourisme (chauffeurs, guichetiers, vendeurs...) se montrent très peu avenants avec les touristes: pas de sourires, pas aimables et peu impliqués! Je ne vais pas généraliser mais pour l'instant, c'est ce que je constate à chacune de mes visites et c'est un peu frustrant. Je ferme la parenthèse parce que mon bus doit partir à 13h30, il est 13h28... Je vais le rater, le prochain est dans une demi-heure, bien assez de temps pour trouver l'arrêt! Sauf que lorsque je me retourne, j'entends un bus qui démarre, je regarde la pancarte et lis: Trakų! C'est mon bus, je grimpe dedans et c'est parti! Ouf.

        A l'intérieur, il fait très chaud! Inutile de demander la climatisation, c'est un bus antique! Dans le bus, je suis la seule qui prend soin d'attacher ma ceinture, je suis sans doute la seule qui a vu que le taux de mortalité sur les routes en Lituanie étaient l'un des plus élevés d'Europe... J'ai l'impression de me trouver dans une bouteille d'Orangina que l'on secoue. C'est très sympa! Après 30 minutes de rallye, j'arrive enfin à Trakai et je veux absolument voir le magnifique château de briques rouges! Il faut compter 2-3 km de marche depuis la station de bus pour y arriver. Sur le chemin, les maisons traditionnels karaïtes en bois et très colorées! Le petit village est très joli. 

         La particularité de Trakai est d'abriter une grande communauté de Karaïtes, on estime que 35% des karaïtes de Lituanie vivent à Trakai! A l'origine, il s'agissait en fait de familles nomades venues de Turquie et originaires d'une secte juive qui devinrent plus tard les gardiennes du château et qui demeurent désormais à Trakai et représentent le plus petit groupe ethnique du pays. Ils ont une identité à part entière puisqu'ils ont leur propre langue, des coutumes, une religion, des maisons traditionnelles et leur cuisine! Me voilà donc en terre Karaïte et j'aperçois déjà le château! C'est vraiment superbe, le château est entouré par un énorme lac et je devine que les lituaniens passent leur journée d'été au bord de ce lac! Il y'a de nombreux bars et beaucoup d'animation et d'activités! Des barques, des pédalos, des voiliers, des camions à Kibinai, des spectacles, des petites étales pour les souvenirs... Enfin, tout pour passer une bonne journée! Je pars visite le château, c'est vraiment impressionnant de l'intérieur. Une grande cour, puis une seconde et de nombreuses pièces à visiter! A l'intérieur, l'histoire du château et des reconstitutions avec des objets d'époques. Je passe bien deux heures à lire les panneaux avec intérêt et je profite de la fraîcheur à l'intérieur!

        Une fois la visite terminée, je me ballade un peu autour du château avant de gagner une terrasse afin de tester les fameux Kibinai, spécialité Karaïtes que tu découvriras ici. Il est déjà tant de repartir, je suis épuisée! Je suis certaine d'avoir fais 10 km de marche aujourd'hui, mon lit n'attend plus que moi! 

Les maisons traditionnelles Karaïtes

Le château

L'intérieur du château

Qui dit chaleur dit ... moustiques!

suis un peu de nature à faire des réactions allergiques et tout ce genre de trucs tant et si bien que j'ai désormais quelques "patates" sur le corps! Je me décide donc à aller à la pharmacie car plus les heures passent et plus les boutons gonflent et comme j'ai pris un peu de poids, je n'ai vraiment pas besoin de ça pour accentuer mes formes. ;)

         J'entre donc dans la pharmacie et je comprends au moment même où je commence à parler anglais qu'il y'a bel et bien deux mondes en Lituanie: un monde moderne et ouvert et un autre monde où les mentalités sont encore très fermées à l'Étranger. Jusque là, j'avais un peu mis de côté cette facette du pays mais les gens ici, et comme dans de nombreux pays, sont un chouia nationaliste et ce n'est pas la première fois que je le constate. J'ai donc demandé à cette pharmacienne si elle parlait anglais ce à quoi elle m'a répondu assez agressivement que non, a baissé la tête et s'est replongée dans ces papiers, elle m'a ensuite ignorée royalement tout le temps que je suis restée planté devant le guichet. Bien sûr j'ai fini par trouver une pharmacie où l'on m'a servie mais simplement, c'est terriblement frustrant de se sentir rejetée simplement parce que vous êtes une étrangère. C'est d'ailleurs assez surprenant car en France, étant française, je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation et j'ignorais à quel point c'était vexant. Je sais désormais ce que peut ressentir un étranger rejeté. Cela dit, j'imagine et j'espère vraiment qu'une petite partie seulement des lituaniens pensent de cette manière car dans un pays si petit (par rapport au reste du monde), l'ouverture au monde et par extension le tourisme, sont deux aspects fondamentaux pour assurer des ressources au pays.

          Enfin voilà, parler des moustiques ou comment aborder un sujet délicat toute en légèreté! Je pense qu'il était important de souligner cet aspect du pays.

A pure leisure day!

         Je sens déjà que ce post va passionner tout le monde mais prenez la peine de le lire! Je vous avais bien dis que je vous dirais tout! ;). Non mais je vous explique la situation: les moustiques m'aiment, c'est comme ça! Il peut y'avoir 15 personnes regroupées à l'extérieur et bien sur ces 15 personnes, 1 seule sera victime de l'attaque massive des moustiques... moi! Bref, si vous avez bien suivis, je suis en vacances (youpi!) et j'en profite donc pour sortir et aller flâner un peu au bord de l'eau car il fait vraiment chaud. Oui je sais que ce n'est pas le meilleur endroit pour éviter les moustiques mais c'est le meilleur pour se rafraîchir! Mais j'en viens au fait: je me suis fais attaquée et les moustiques ici sont du genre monstrueux, costauds, agressifs et tout un tas d'autres exagérations! Ils ne font pas de cadeaux et je

        Une journée de pur plaisir! Et oui, jusque là, je me cantonnais à des visites culturelles et historiques mais j'ai décidé de changer un peu de registre et de passer par la case loisirs! C'est ainsi que par le plus grand des hasard, je me suis retrouvée dans le plus grand centre commercial de Vilnius: Akropolis! Perché sur l'un des collines de la ville, ce centre commercial est relativement grand et abrite de multiples structures de loisirs: bowling, cinéma, casino, parc pour enfant, patinoire, restaurants/fast food et bien sûr les magasins! Bref je fais mes petites emplettes comme prévues, grignotte un morceau et rêve déjà de l'après-midi qui m'attend! Sur les conseils de ma collègue, je me rends l'après-midi au "Vichy Park". 

         Qu'est ce que c'est? Comme vous pouvez le deviner grâce à la photo ci-contre, il s'agit d'un énorme complexe aquatique! Je dirais même d'un parc d'attraction... A l'intérieur: des toboggans qui ne se terminent jamais, une piscine à vague, une rivère, des bars dans l'eau ambiance boîte de nuit, des jacuzzis et d'autres attractions. Mais l'un des points fort est sans doute la partie dédiée aux saunas! J'ai déjà abordé la tradition du sauna en Lituanie, c'est donc naturellement que j'ai retrouvé de nombreux locaux dans ces derniers. La particularité de ce parc, c'est de regrouper des saunas de températures différentes. Des -10 à 100°c, il y'en a pour tous les goûts! En plus de cela, il y'a des ambiances différentes comme les coins Hawai, Tahiti, Tropiques ou encore Équateur. J'ai tout testé excepté le sauna à -10 qui pour moi s'apparente d'avantage à un gigantesque congélateur plutôt qu'à un espace de détente donc non merci... En revanche j'ai testé les sauts d'eau glacés à la sortir du sauna et j'avoue que c'est assez revigorant! C'était vraiment une expérience dépaysante et je n'ai jamais aussi bien dormi! 

Anykščiai? A tes souhaits!

      Joyeux anniversaire Ignas et Marisa! Et comme le veut la tradition à Baltic Blues, à chaque anniversaire, les intéressés organisent une petit journée divertissante loin de l'agence! Cette année, ce sera Anykščiai! C'est donc pour 7h30 que j'ai mis ma plus belle sonnerie de réveil par un samedi matin habituellement consacré au grass' mat'. Avec nonchalance je me prépare, j'enregistre déjà 10 bonnes minutes de retard, je presse le pas, finit de me brosser les cheveux, claque la porte et entreprend une petit marche rapide jusqu'à l'agence où nous devons nous retrouver. Le bus (un bus de 47 places pour 10 personnes...) est déjà au garde à vous. Il est le seul... Mes collègues sont tous en retard excepté Anastasija et moi-même. Ca valait le coup de lâcher ma brosse... Éh oui moi et le matin, ça fait trois! ;). Finalement tout le monde arrive et on décolle. 2h de bus nous attendent. Notre partenaire a laissé deux petits cadeaux à notre attention: un Sakotis (voir ici) et ... une bouteille de whisky! Olé! A peine avons nous démarré que Marius a déjà débouché une bouteille de vin pétillant, on trinque!

        On arrive déjà à Anykščiai, on passe prendre la guide qui passera la journée avec nous et nous nous dirigeons vers une petit ferme où nous attend une petite activité! Nous allons fabriquer du fromage! Je suis plutôt contente, c'est toujours l'occasion de revenir un peu aux sources! Encore que je ne suis pas sûre que la charlotte d'époque était indispensable. Parée ainsi je ne suis pas sûre que nous pourrions défiler pour le grand Karl mais qu'importe, on est là pour faire du fromage! J'ouvre le bal et commence à mélanger le lait qui a été travaillé pour devenir une sorte de pâte. Chacun notre tour, nous répetons le geste puis nous mettons ensuite la pâte dans un tissu afin de donner sa forme au fromage. Nous avons chacun notre petit tissu. Une fois rempli, on le dépose sous une sorte de "presseuse" pour l'applatir et l'essorer une dernière fois. L'activité s'arrête là, nous laissons nos petits fromages se reposer afin de pouvoir les reprendre plus tard. En attendant, nous visitions les ateliers de la ferme: une grange avec de nombreux outils d'époque puis une petit cabane.

          Un autre atelier nous attend ensuite! Nous allons cette fois déguster des crêpes mais attention, pas n'importe lesquelles! Des crêpes à l'ancienne! :). La pâte est déjà prête, il ne reste plus que la garniture à préparer. Ce sont les hommes du groupes qui s'en charge car mine de rien, il faut réussir à la mélanger la mixture! Une fois terminer, on se sert et il ne reste plus qu'à savourer. Je cherche une fourchette et un coûteau (crêpes salés) mais il s'avère qu'il faut aussi manger à l'ancienne, avec les mains! Je me munis donc de ma crêpe tel un stylo et la plonge dans le petit bol de garniture à part. MIAM.  Du thé accompagne les crêpes... Bizarre oui, traditionnel sans doute. Une fois terminé, on part rechercher nos petits fromages qui sont désormais un peu plus solides, on remercie notre hôte et il est tant de passer à l'animation suivante: dégustation de vins à base de fruits! Je suis ravie!

        Nous sommes installés dans une petite salle semblable à un laboratoire où le blanc (la couleur...) se veut maître de cérémonie. Sur les tables, fromage et fruits secs afin de couper le goût des vins entre chaque dégustation. Une professionnelle nous fait un petit topo sur chacun des vins que l'on déguste. C'est progressif, plus le temps passe et plus le vin est concentré en alcool. On a commencé avec du jus de pomme et terminé avec de la liqueur de cerise! A la fin, petit passage par la boutique! Je me rue sur le petit vin de cerise assez similaire au Bordeaux ainsi que sur une bouteille de cidre de poire. Je peux désormais survivre jusqu'à la fin de mon séjour...

          Notre guide effectue ensuite la visite de la ville à commencer par la plus haute église de Lituanie: St Matthias. Nous montons au sommet, la vue est magnifique, cela permet d'avoir une vue panoramique de la ville. Ensuite, nous nous rendons au tombeau de Jonas Biliūnas, un écrivain célèbre et terminons par le musée du train qui s'avère vraiment très intéressant et ludique.

         Enfin pour terminer, nous avons rendez-vous pour une petite séance de luge d'été... Je n'en ai jamais fais et à vrai dire, quand je vois l'état des balcons en Lituanie et la manière dont ils entretiennent les bâtiments, je suis moyennement partante mais bon j'y vais! Nous formons les paires, je choisis Marisa. On arrive devant la barrière d'accès, elle abandonne! Je suis seule. Ignas aussi. Me voilà donc embringué avec mon maître de stage,

dans un bolide sensé ressemblé à une luge mais genre une luge des Pays Baltes quoi. Bref, maintenant je suis attachée, let's go! Je crie je crie je crie et puis finalement c'est déjà terminé, on entame la phase de remontée! Relaxant à souhait. Et c'est reparti pour un tour! C'était sympa, presque mieux que la chenille à la fête forraine... ;). Il est maintenant tant de rentrer! Il est déjà l'heure de manger, on entame le Sakotis et on achève la soirée dans un restaurant lituanien. Conclusion: j'ai bien fait de me lever car la journée en valait la peine! 

Est-ce que je vous ai déjà parlé des couvertures?

         Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté de cette information pendant si longtemps. Imaginez simplement la scène. Vous décidez de sortir par une fraîche soirée et malgré votre bonne volonté, non vous ne vous résignez pas à remettre votre petite jupe au placard et la portez coûte que coûte! A la guerre comme à la guerre! Vous voilà donc confortablement installé à la terrasse de votre bar préferé mais voilà, vous avez beau enchainer les coktails, il fait quand même frisquet et vos orteils commencent à bleuir!! Voilà le genre de situation qui ne vous arrivera jamais en Lituanie car les lituaniens sont plein de bon sens! En effet, quelque soit la terrasse où vous irez, vous verrez des plaids installés un peu partout sur les chaises et destinés à la clientèle. Quoi de mieux que de siroter un petit coktail en terrasse enveloppé dans un plaid? Vous pouvez demander un plaid à n'importe quel moment de la journée, les restaurants et bars disposent d'une petite réserve. C'est ainsi qu'un midi, je me suis vue contrainte de manger avec une couverture sur le dos tellement il faisait froid. Cela dit, c'est un peu la loterie quant à la propreté du plaid...Certains viennent d'être lavés, d'autres non et dans ce cas, c'est tout de suite moins cool mais quand on a froid, on se contente de ce que l'on a! Je pense que cette pratique est courante un peu partout dans le Nord Est de l'Europe en raison de la fraicheur constante l'été. Voilà pour la petite histoire!

Un petit tour en ... montgolfière!

     En fille qui se respecte, j'ai toujours eu ma petite liste de "choses à faire", le genre de trucs qui prenent toute une vie tellement elles sont atypiques. Dans cette liste figure entre "partir d'un restaurant sans payer" et "dormir dans un hôtel sous-marin",  un vol en montgolfière! La montgolfière pour moi ne réprésente absolumment pas un vecteur d'adrénaline mais un moyen de m'évader et je me suis dis que si je ne le faisais pas ici en Lituanie, où les prix sont plutôt attractifs, je ne le ferais jamais. Alors hop hop hop avec Google mon fidèle allié, j'ai vite booké un vol en quelques clics! Et finalement, le plus compliqué dans l'histoire fut d'avoir une journée de soleil pour exécuter le vol. Au bout de 3 semaines j'ai finalement reçu un message pour m'annoncer que le vol tant attendu aurait lieu le soir même et qu'on viendrait me chercher devant mon hôtel à 7:15 pm.

    A 17h15 précise, j'étais donc posté devant mon hôtel à attendre je ne sais quel véhicule. Les plus attentifs auront remarqués, contrairement à moi, que j'avais 2h d'avance! Car oui, je suis blonde et j'ai lu le message à mon réveil et j'étais persuadée que le rendez-vous était à 17h15 mais c'était à 19h15... Je suis donc remontée penaude dans ma chambre 15 minutes plus tard et j'ai poursuivi mon rapport de stage... FUN.

      19h15: cette fois c'est sûr, je suis au bon endroit au bon moment. Une petite camionette avec le nom de la compagnie effectuant le vol m'attend, à l'arrière une mongolfière en kit! Ca me rappelle un peu les Kinder Surprise, une fois que la surprise est montée, vous vous demandez comment elle a pu entrer dans une si petit oeuf... Bref, direction les bords de la rivière Neris où décollent habituellement les montgolfières, il y'a pas mal de monde qui profite du soleil enfin revenu et bien sûr, les montgolfière qui se construisent ne manquent pas d'attirer les regards. On descend (enfin les hommes du groupe) le panier de la montgolfière puis la toile qui nous servira de ballon. Il faut un temps fou pour la déplier et l'installer correctement au sol. Pour la gonfler, le pilote utilise une sorte de ventilateur géant pendant que ses associés maintiennent la toile ouverte pour laisser passer l'air. En même temps, le pilote chauffe l'air de temps en temps grâce à une grande flamme qui jaillit hors du haut du panier. Il me fait signe à moi et quelques autres personnes du groupe d'entrer dans le panier couché. Je m'interroge sur "comment ne pas tomber dans le panier quand le ballon s'élèvera?".  Le panier se met progressivement en bonne position et je suis le mouvement. Pas mes co-équipiers qui sont maintenant couchés au fond du panier.

        Encore un peu d'air et de chaleur et voilà que l'on s'élève progressivement. Un instant je me crois dans Titanic et je salue la foule qui nous fait coucou comme lors du départ du géant des mers!  J'espère que contrairement au paquebot, la montgolfière reviendra... C'est d'ailleurs fou comme elle prend de la vitesse et de l'altitude rapidement! On est déjà à plus de 500m du sol et le vent nous pousse au dessus de la vieille ville, la direction de l'engin dépend uniquement du vent et aussi incroyable que cela puisse paraître, le pilote n'a aucune idée du lieu d'attérissage. Il me semble que la ville est encore plus belle vu d'en haut, on a l'impression que les bâtiments s'emboîtent comme des légos et on devine seulement les grandes rues. Je vois ma tour Gédiminas perchée sur sa colline, elle ne m'a jamais parut si petite. La ballade continue et on passe au-dessus de l'aéroport, un avion est entrain de décoller et je ne peux m'empêcher de penser que dans quelques semaines maintenant, c'est moi qui serai à bord. On s'éloigne peu à peu de la ville et l'urbanisme laisse place à la verdure, la nature reprend ses droits. Des champs, des forêts, des lacs et quelques habitations s'enchainent. J'ai du mal à réaliser que au-delà du Vilnius, tout soit si vide! Dans le panier, il ne faut pas trop bouger sinon on ressent quelques turbulences et je n'aime pas trop cette sensation alors je surveille du coin de l'oeil mes 6 compagnons de vol, le premier qui bouge un peu trop, je le fais passer par-dessus! C'est fou ce que la peur nous fait dire. Le vol se poursuit à merveille et accompagne le coucher du soleil. C'est incroyablement relaxant. "Il est temps d'attérir..." réplique notre pilote qui me tire hors de ma rêverie. Ah oui? Où? On est au dessus d'un champ, au loin des chevaux galopent. Je suis perplexe mais le pilote amorce déjà la descente! On va attérir dans un champ!

       Le pilote nous demande de nous accrocher aux cordes prévus à cet effet tout le long du panier et on arrive rapidement prêt du sol! On glisse quasiment sur l'herbe jusqu'à ce que le panier s'arrête enfin, j'ai bien cru que j'allais basculer tête la première avec mes collègues sur le dos mais force est de constater que notre pilote était trop bon pour que cela arrive! J'applaudis. Personne ne suit. Moment de solitude. On attend la camionette qui doit venir nous récupérer dans le champs mais le pilote nous explique qu'ils ont perdu notre trace car nos coordonnées ne sont pas dans Google Maps. Étonnant... Les jeunes du villages interloqués par la montgolfière viennent observer. La camionette arrive et on attend que l'air du ballon se vide. C'est rapide. On replie (enfin les hommes du groupe toujours) la toile, la range dans son sac et il est temps de passer à un peu de théorie. Le pilote nous délivre quelques informations sur l'histoire de la montgolfière et nous parle d'une tradition qu'il faut respecter. On est envahi de moustiques, j'espère vraiment que ce sera bref. Il nous demande de nous mettre en ligne et de nous agenouiller. J'ai mis un pantalon blanc, on est dans un champ, il pleut toujours en Lituanie. Établissez une relation de cause à effet... Vous saisissez? Bref je m'exécute et le pilote annonce que maintenant il va brûler une mèche de cheveux à chacun de nous. Oui oui, un peu d'humour pour détendre l'atmosphère, j'aime ça. Devinez vers qui il se dirige en premier? Moi naturellement. Il me demande de pencher la tête en avant et sort son allume gaz. Je rigole. Il prend une mèche. Je ne rigole plus. Je comprends que ce n'est pas une blague, je dodeline la tête "non non" "mais si c'est la tradition!". Ah bah alors, si c'est la tradition! Allez-y je vous en prie... Il enflamme le bout de ma mèche et l'éteint avec du vin pétillant. Tout le monde y passe. Il nous dessine ensuite une marque sur le front avec de la terre. Manque plus que les bougies et c'est définitivement glauque. On se relève et il nous sert un verre de vin pétillant , on trinque et il nous remet nos diplômes de vol! On repart avec de belles images pleins la tête et de la terre sur le front... Pour le coup, on a bien l'air de mongols fiers! (ooooohh ca va, je suis sûr que tout le monde y a pensé très fort!)

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